18 Septembre 2015 : L’équipe d’AIR est très fière d’annoncer que l’agence est dorénavant certifiée B Corp. AIR devient ainsi la première entreprise Rhône-Alpine et la 5e entreprise française certifiée B Corp parmi le 1300 entreprises mondiales. Cette certification confirme bien les engagements depuis plusieurs années de l’équipe dans des démarches et relations responsables.
September 18th, 2015 : The AIR Tean is really proud to announce that the agency is now certified B Corp. AIR becomes the 1st Rhône-Alpine company and the 5th French company certified B Corp among 1300 companies worldwide. This certification attests our long-term commitment toward more responsible business practices.
B Corp, c’est quoi au fait ?
(extrait de l’article sur le label B Corp du site Youphil)
La certification « B Corp » s’impose petit à petit dans le paysage capitaliste pour inscrire les engagements sociaux et environnementaux dans l’ADN des entreprises. Un jour, les entreprises ne chercheront pas uniquement à être les meilleures du monde, mais meilleures pour le monde. C’est en quelque sorte le leitmotiv du label B Corp.
Lancé aux États-Unis en 2006 par l’ONG B Lab, ce label regroupe désormais plus de 1300 entreprises dans 32 pays. Leur point commun? Combiner recherche de performance économique et poursuite d’objectifs environnementaux et sociaux élevés. « Le capitalisme du XXe siècle a pour seul but de maximiser le profit au service des actionnaires […]. Nous devons passer à un capitalisme du XXIe siècle, qui crée de la valeur aussi bien pour les actionnaires, que pour la société », expliquait le cofondateur de B Lab, Jay Coen Gilbert, lors d’une conférence TEDx en 2010. « L’État et les ONG sont indispensables, mais insuffisants pour régler les problèmes sociaux et environnementaux, continuait-il, nous devons exploiter le pouvoir du business pour relever les défis les plus importants de nos sociétés ».
Plus qu’un label, une communauté
La certification B Corp repose sur une certaine philosophie: promouvoir un modèle entrepreneurial engagé et responsable. Le cabinet de conseil en développement durable Utopies et sa structure sœur, l’agence d’information Graines de changement, sont devenues les deux premières entreprises françaises certifiées B Corp en janvier 2014. « Nous n’avons jamais été très attirés par d’autres certifications, comme le label Lucie, qui reposent essentiellement sur la conformité à des standards établis. Avec B Corp, l’intérêt est de faire partie d’une communauté internationale aux côtés d’entreprises dynamiques qui, au-delà de respecter des normes, font évoluer l’entrepreneuriat vers un modèle plus militant. C’est quelque chose que nous ne retrouvons pas ailleurs », explique Élisabeth Laville, fondatrice des deux structures. Exigeant, le label B Corp pousse les entreprises à sans cesse s’améliorer. Pour être labellisées, les entreprises doivent obtenir 80 points au « B impact assessment », un questionnaire gratuit en ligne de 200 questions divisé en quatre catégories: gouvernance, salariés, « communauté » (fournisseurs, prestataires, parité des salariés, engagements civiques…) et impact environnemental. L’évaluation est aussi l’occasion d’identifier ses points faibles, sa marge de progression et de se comparer aux autres. Avec un accent mis sur la transparence, puisque les résultats sont consultables en ligne. Résultats en fonction desquels B Lab propose des pistes d’action et d’amélioration. Le site de vente en ligne d’articles faits maison Etsy.com, qui n’avait obtenu que 80 points lors de son premier test en mai 2012, a ainsi pu enregistrer un score de 105 points en 2013.
Le double impact de B Lab
En sept ans, B Lab a donc su séduire des centaines d’entreprises à travers le monde, dont certains géants comme Patagonia ou Ben&Jerry’s du groupe Unilever. Mais, depuis 2010, B Lab est passé à un niveau supérieur: à force de lobbying, l’organisation a fait aboutir la création d’un nouveau statut légal pour les entreprises, ratifié aujourd’hui dans 20 États américains. Appelée « Benefit Corporation », cette forme juridique à mi-chemin entre une société classique et une association apporte une protection légale aux entreprises considérant que les résultats ne se mesurent pas uniquement en termes de profits. Jusque-là, le droit américain reconnaissait comme seul objet social légitime le fait de maximiser les profits. C’est d’ailleurs ce qui avait contraint Ben&Jerry’s d’accepter l’OPA de 326 millions de dollars d’Unilever en 2000, les fondateurs étant incapables de prouver devant la Cour Suprême qu’ils pourraient être plus rentables sans la multinationale. En janvier 2012, Patagonia est devenue la première entreprise en Californie à modifier ses statuts pour devenir une « Benefit Corporation ». Plus de 500 entreprises ont déjà adopté le modèle juridique B Corporation aux États-Unis. En juillet 2013, l’État du Delaware est devenu le 19e État à intégrer le statut Benefit Corporation dans sa législation. Un État qui concentre 50% des entreprises cotées en bourse et 64% des entreprises appartenant au classement Fortune 500. Une victoire donc pour B Lab, en passe de faire graver dans le marbre une nouvelle façon d’entreprendre.