Le Canada, une destination qui fait rêver beaucoup de français, synonyme de grands espaces, de nature vraie, de lacs et de caribous.
L’opportunité m’a été donnée de découvrir ce pays et ses habitudes, et je l’ai saisi !
Enfin restons modeste, à l’échelle du territoire, il me reste encore bien des lieux à découvrir…
Les lacs, les cottages et la chaise Muskoka
Décollage de Paris pour un atterrissage à Toronto. Location de voiture et direction la région des lacs Muskoka très connue des Canadiens pour être une destination privilégiées de cottages.
Une multiplicité de lacs (de toutes tailles, de toutes formes) permettant le développement de ces résidences secondaires très prisées. En effet, le canadien ne disposant pas de beaucoup de vacances (2 à 3 semaines par an), il favorise les longs WE et les destinations de proximité.
A 2 ou 3h de leur habitation principale, le cottage est le lieu de rendez-vous de la famille et des amis.
La carte postale est vraie : feux de bois, canöé, stand up paddle, ski nautique ou wake, apéritifs, couchés de soleil enflammés au dessus de la forêt…
Ce que l’on retient :
– La résidence secondaire est très développée au Canada, chaque famille ayant (ou souhaitant avoir) son cottage
– Les canadiens n’ont pas peur de la route. Rouler de 4 à 5h aller et la même chose au retour dans un WE ne les décourage pas
– La nourriture n’est pas si différente, même s’il faut apprécier les sandwichs frais et variés
– Où sont passé tous ces obèses que l’on me promettait de rencontrer en Amérique ?
– L’accueil est particulièrement chaleureux et ouvert
– Le canadien est très patriote : on retrouve le drapeau à la feuille d’érable un peu près partout.
L’océan, la montagne et les ours
Décollage de Toronto pour un atterrissage à Vancouver. Traversée de l’est à l’ouest, permettant de découvrir la plaine centrale uniformément composée de champs rectilignes sur des milliers de km.
Vancouver (750 000 habitants) est considérée aujourd’hui comme une des 5 villes les plus dynamiques au monde. Bâtie entre les montagnes et l’océan, on aperçoit les sommets états-uniens quand on se met sur la pointe des pieds.
Après vérification, il ne faut effectivement pas plus de 30 minutes pour passer des pistes à la plage.
Les montagnes qui bordent Vancouver ne sont pas les Rocheuses mais les bien nommées Coast Mountains (Montagnes côtières), et culminent entre 2000 et 2500m. Détail qui à son importance car ici on passe parfois directement de la forêt au glacier !
Cette région est aussi connue :
– dans le monde entier pour avoir accueilli les JO dans la station de Whistler (1h30 de route)
– dans le milieu de la grimpe pour accueillir le Chief, paroi où l’escalade traditionnelle (donc non équipée) est reine. C’est aussi ici que l’on découvre Dreamcatcher, la fameuse voie ouverte par Chris Sharma.
Ce que l’on retient :
– La concentration de station (Resort, donc avec hébergements) est beaucoup (beaucoup) plus faible qu’en France, et la concurrence n’est donc pas comparable
– Il existe davantage de « stades de neige » sans hébergement qui restent ouverts la nuit, misant sur les afterwork. Il est d’ailleurs possible d’acheter un forfait annuel nocturne.
– La gestion intégrée des stations rend incomparable le modèle économique des stations canadiennes et celui des stations françaises. Tout appartenant à la même société, il est possible de « perdre » de l’argent sur les remontées mécaniques pour en « gagner » sur l’hôtellerie ou la restauration. A la fin, tout va dans la même poche.
– Les canadiens sont friands de campings (pour ceux qui n’ont pas de cottage) et de randonnées courtes.
– Il n’existe pas de carte topographique et de randonnée (à l’image des carte IGN) ! Et non plus de site tel que camptocamp ou skitour. Seuls des topos sont disponibles, complétés par le bouche à oreille
– Même à Whistler, il est très difficile de trouver des cartes postales (qui d’ailleurs mettent 7-8 jours pour arriver en France)
– Il existe plusieurs moyens d’atteindre un refuge (une « hutte ») : la marche pour les plus courageux, l’hélicoptère et même l’hydravion. C’est deux derniers moyens de locomotion représentent une offre développée au canada (rappelons que la dépose en hélicoptère est interdite en France).
– Les ours n’attaquent plus les humains à partir de groupes de 3 personnes
– Les lacs d’altitude n’ont pas la même couleur qu’en France
– Les canadiens ont l’habitude de traverser leur pays. Traverser l’océan ne leur fait donc pas peur, mais il faut leur donner une bonne raison (Pourquoi perdre 3 jours et des milliers de $ pour aller skier en France alors que j’ai des stations « à la maison » ?)